Apprendre à programmer dès le plus jeune âge. Je suis pour !
6 mars 2024Nous y voilà, nous sommes le 2 avril, journée mondiale de sensibilisation à l’autisme. Je voudrais vous donner un regard différent sur le sujet…
Non, l’autisme n’est pas uniquement un trouble infantile. On estime à plus de 30.000, le nombre de personnes autistes en Belgique, avec une majorité d’adultes, compte-tenu du taux de prévalence de ce trouble.
Aujourd’hui, alors que l’autisme sera probablement mis en avant, je souhaite attirer votre attention sur ces personnes atteintes d’autisme arrivant à l’âge adulte sans jamais avoir été diagnostiquées.
Les adultes autistes non diagnostiqués peuvent souffrir de nombreuses difficultés. Les obstacles sociaux, causés par divers facteurs tels que la timidité, une méconnaissance des codes sociaux, le stress ou l’angoisse, limitent leur accès à l’emploi et à l’épanouissement familial, les rendant également plus vulnérables à la dépression ou au burn-out.
Il est à noter que parmi ces personnes, on retrouve une majorité de femmes, qui, du fait de leurs aptitudes sociales, se fondent dans la masse et « passent sous les radars ».
Un premier constat s’impose : il est crucial de mieux sensibiliser les professionnels encadrant les enfants, que ce soit dans les écoles ou les centres PMS, afin de favoriser une détection précoce et offrir l’encadrement nécessaire aux personnes concernées.
Il est nécessaire de permettre à des fondations, telles que SUSA, de disposer de moyens pour former un plus grand nombre de professionnels à propos de l’autisme.
Saviez-vous qu’en Belgique francophone, jusqu’à récemment, il n’y avait qu’un seul centre conventionné permettant le diagnostic des troubles du spectre autistique chez les adultes, à savoir le Centre de Ressources Autisme de Liège – Polycliniques Universitaires Lucien Brull ?
Quelle est la conséquence ? Un goulot d’étranglement extrêmement important, avec une file d’attente s’élevant à plus de 2 ans pour que l’adulte en questionnement sur le sujet puisse commencer le diagnostic.
Si des avancées semblent avoir été réalisées, il faut aller plus loin et continuer à offrir plus de moyens aux personnes concernées, enfants ou adultes.
Il est également fondamental de reconnaître et de célébrer les forces uniques et les contributions significatives des personnes autistes dans notre société. Au-delà des défis, beaucoup possèdent des talents remarquables, une créativité hors du commun, et une capacité à apporter des perspectives neuves et innovantes, que ce soit dans les arts, les sciences, la technologie ou tout autre domaine.
Ces compétences, souvent négligées ou sous-estimées, peuvent enrichir de manière significative les environnements professionnels et les communautés. Par conséquent, il est crucial de mettre en place des environnements inclusifs qui non seulement reconnaissent et soutiennent les besoins spécifiques des personnes autistes, mais qui valorisent également leurs aptitudes et les intègrent pleinement dans la trame sociale et économique. En adoptant une telle approche, basée sur les principes de la neurodiversité, nous ne faisons pas seulement avancer les droits et le bien-être des personnes autistes, mais nous enrichissons également la société dans son ensemble.
Et puis enfin, il y a un manque de considération et de moyens pour les adultes autistes, qui ne sont pas assez « atteints » que pour être aidés (pas de reconnaissance d’un handicap), mais qui le sont trop que pour continuer à se fondre dans la masse sans risque de détresse psychologique. Il est nécessaire d’entamer un dialogue avec les professionnels de la santé pour améliorer la reconnaissance des droits des personnes autistes comme personnes en situation de handicap, et garantir ainsi un accès aux aides et aux soutiens nécessaires.
Bien entendu, il n’est pas question d’occulter les personnes les plus lourdement affectées par les TSA, mais ne laissons pas les autres sur le bord du chemin pour autant.
En qualité de candidat DéFI au parlement Wallon, je m’engage à défendre avec force les personnes autistes, ainsi que les HPI/HPE, TDAH et toutes les personnes « neuroatypiques ».
DéFI soutient le « plan autisme » transversal présenté par les Gouvernements wallon, bruxellois et de la Fédération Wallonie-Bruxelles en 2016 et est co-signataire des plus récentes recommandations adoptées par le Parlement francophone bruxellois. DéFI demande une évaluation régulière des différents plans adoptés par les gouvernements afin de répondre réellement aux besoins de la population concernée.