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2 avril 2024Peut-être avez-vous entendu les déclarations du patron de Nvidia, Jensen Huang, déclarer qu’il ne fallait plus apprendre aux enfants à coder dès le plus jeune âge ? Que faut-il en penser ?
Tout d’abord, il y a des évidences qu’il faut souligner. Nvidia est une entreprise américaine, dont la valorisation en fait une des plus importantes au monde, spécialisée dans le développement de puces électroniques. Si cette société s’est fait un nom dans le développement dans l’univers graphique (cartes « GeForce »), elle se spécialise désormais dans le développement de puces utilisées dans le cadre de l’intelligence artificielle. Il déclare que le résultat des avancées dans l’intelligence artificielle permettra à tout un chacun de « coder ».
Sauf que !
Si on met de côté « la mise en lumière » des produits de Nvidia, il est important de voir ce qu’apporte l’apprentissage de la programmation aux jeunes. Bien sûr, on peut se limiter à voir le résultat final d’un développement : un site web, une application mobile, un jeu, un progiciel, … mais qu’est-ce que cela apporte à l’apprenant ?
Acquérir une pensée logique et algorithmique : En apprenant à coder, les enfants acquièrent des compétences en décomposition de problèmes complexes en étapes plus simples et en les résolvant de manière séquentielle.
Développer un esprit d’analyse : En apprenant à coder, les enfants développent un esprit d’analyse, comment solutionner des problèmes qui se posent, comment à partir d’instructions simples, arriver à un résultat complexe, …
Développer une abstraction de pensée : Les enfants développent leur capacité à penser de manière abstraite, ce qui peut être bénéfique dans de nombreux domaines académiques et professionnels.
Bien entendu, on peut rejoindre Mr Huang en affirmant qu’avec les avancées technologiques actuelles, l’accès à la programmation sera à la portée d’un grand nombre de personnes. Néanmoins, on peut également affirmer que les bénéfices de l’apprentissage ne sont pas uniquement une acquisition de « hard skills », mais aussi et surtout de compétences cognitives bien plus larges qui seront utiles pour les plus jeunes.
Enfonçons le clou, programmer, c’est aussi être confronté à l’échec d’un code « qui ne fonctionne pas », cela va développer chez les jeunes la persévérance. C’est aussi un moyen d’inculquer au jeune « comment chercher l’information », les invitera à collaborer et à communiquer. Enfin, rechercher un projet à développer, se documenter, et concrétiser un projet amènera de la confiance en soi et permettra de développer la créativité des jeunes initiés.
Aussi, le développement de la filière technologique n’est pas uniquement la panacée des développeurs, nombre de métiers se sont créés, au fil des années, ne nécessitant pas obligatoirement de « savoir coder », mais où les logiques de programmation sont de la plus haute importance. Apprendre à programmer aux plus jeunes, c’est aussi leur ouvrir des horizons, alors jusque là réservés aux déjà initiés et créer des vocations dans des voies où les pénuries de main d’œuvre sont nombreuses.
En résumé, l’apprentissage de la programmation dès le plus jeune âge offre aux enfants un ensemble diversifié de compétences intellectuelles, sociales et techniques qui peuvent les aider à réussir dans leur vie personnelle et professionnelle. Cet apprentissage doit, par ailleurs, être en adéquation avec les besoin des entreprises, il faut en effet garder une vision holistique de l’éducation.
Initier les jeunes (de 7 à 17 ans) à la programmation et au codage, c’est un engagement de DéFI, et je soutiens naturellement celui-ci !